Extrait de la note ministérielle Egalité filles-garçons dans les programmes d’enseignement disponible à l’adresse suivante : https://eduscol.education.fr/sites/default/files/2021-01/egalite_filles_garcons-1D_2D.pdf
Dans le Socle commun de connaissances, de compétences et de culture, le Domaine 3, la formation de la personne et du citoyen, fait explicitement appel « à l’apprentissage et à l’expérience des principes qui garantissent la liberté de tous, comme la liberté de conscience et d’expression, la tolérance réciproque, l’égalité, notamment entre les hommes et les femmes, le refus des discriminations, l’affirmation de la capacité à juger et agir par soi-même ».
L’école maternelle : « une école où les enfants vont apprendre ensemble et vivre ensemble, une école qui « construit les conditions de l’égalité, notamment entre les filles et les garçons ». À travers les situations concrètes de la vie de la classe, « une première sensibilité aux expériences morales (sentiment d’empathie, expression du juste et de l’injuste, questionnement des stéréotypes…) se construit ».
Les programmes de cycle 2 et de cycle 3 placent l’acquisition du « Respecter autrui » parmi les quatre savoirs fondamentaux, en plus du lire, écrire et compter.
À l’école, maternelle et élémentaire, si l’apprentissage de la lutte contre les discriminations et celui de l’égalité de droit et de traitement des filles et des garçons, des femmes et des hommes, s’inscrivent dans la thématique plus large de la formation de la personne et du citoyen, il n’en reste pas moins abordé au travers du prisme des différents domaines d’apprentissage.
À l’école maternelle, « Le jeu favorise la richesse des expériences vécues par les enfants dans l’ensemble des classes de l’école maternelle et alimente tous les domaines d’apprentissages. Il permet aux enfants d’exercer leur autonomie, d‘agir sur le réel, de construire des fictions et de développer leur imaginaire, d’exercer des conduites motrices, d’expérimenter des règles et des rôles sociaux variés ». C’est donc également à travers l’utilisation des espaces dédiés aux jeux d’imitation et à la mise en place de jeux de rôle que l’on développera, chez le jeune enfant, ses capacités de compréhension et d’empathie à l’égard des autres ainsi qu’un regard non stéréotypé et genré sur la répartition des rôles et des activités femmes-hommes, filles-garçons.
Domaine de la langue orale et écrite, comme dans celui des langues vivantes, tout au long des trois cycles, la lecture d’album et d’œuvres de littérature jeunesse en général, permet d’aborder la question du genre. La rencontre organisée avec des ouvrages pertinemment choisis par l’enseignant, conduit les élèves à une véritable lecture littéraire, permet un travail sur le sens, l’interprétation et la mise en débat des textes. L’analyse d’images, d’affiches ou de discours publicitaires est également l’occasion de sensibiliser les élèves à cette problématique de l’égalité femmes-hommes, filles-garçons. Les échanges entre pairs qui émergent dans ces situations d’apprentissage de la langue, mettent en lumière les principes de l’égalité et permettent d’engager chacun dans le refus d’une discrimination sexuée. Au cycle 3, « Les entrées du programme de culture littéraire et artistique permettent des croisements privilégiés avec les programmes d’histoire, d’histoire des arts et d’enseignement moral et civique ».
Enseignements artistiques
À l’école maternelle, dans le domaine Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques, les échanges sur les différentes représentations d’un même objet enrichissent les pratiques et aident à dépasser les stéréotypes.
Au cycle 2, dans le cadre de croisements entre enseignements, « L’enseignement des arts plastiques est particulièrement convoqué pour développer l’expérimentation, la mise en œuvre de projets, l’ouverture à l’altérité et la sensibilité aux questions de l’art ».
Enfin, «Tout au long du cycle3, l’histoire des arts contribue à créer du lien entre les autres enseignements et met en valeur leur dimension culturelle ».
Éducation physique et sportive
A l’école maternelle, la question de l’égalité filles-garçons est prégnante dans domaine 2 : Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique.
« La participation de tous les enfants à l’ensemble des activités physiques proposées, l’organisation et les démarches mises en œuvre cherchent à lutter contre les stéréotypes et contribuent à la construction de l’égalité entre filles et garçons ».
À l’école élémentaire, « Tout au long de la scolarité, l’EPS a pour finalité de former un citoyen lucide, autonome, physiquement et socialement éduqué, dans le souci du vivre ensemble […] L’EPS répond aux enjeux de formation du socle commun en permettant à tous les élèves, filles et garçons ensemble et à égalité, a fortiori les plus éloignés de la pratique physique et sportive, de construire cinq compétences travaillées en continuité durant les différents cycles ».
Au cycle 2, « Par des pratiques physiques individuelles et collectives, ils accèdent à des valeurs morales et sociales (respect de règles, respect de soi-même e et d’autrui).
En articulation avec l’enseignement moral et civique, les activités de cet enseignement créent les conditions d’apprentissage de comportements citoyens pour organiser un groupe, respecter les règles et autrui, accepter l’autre avec ses différences […], pour respecter les autres, refuser les discriminations […] ».
